Le transport artisanal regroupe les services de transport non régulés par les pouvoirs publics, et exploités par des privés, peu ou pas organisés, et mobilisant des types de véhicules variés.
Les caractéristiques communes au transport artisanal sont :
Les difficultés que rencontrent les pouvoirs publics pour réguler le secteur du transport artisanal tiennent en grande partie à la nature hybride de ce service d’intérêt général, fourni par des opérateurs privés dont l’activité n’est pas toujours coordonnée et demeure principalement guidée par la recherche de profit.
Le transport artisanal mobilise des types de véhicules variés, des charrettes aux taxis-motos en passant par les tricycles, les minibus, les pirogues ou pinasses. Toutefois, le PMUA ne s’intéresse qu’à ceux qui contribuent en grande partie aux déplacements des populations de l’AGA : les taxis communaux du corridor du BRT et les Minibus desservant les communes du BRT.
Le transport artisanal représente une offre incontournable (voire parfois l’unique offre de transport collectif dans certains secteurs) dans l’Agglomération du Grand Abidjan. En effet, il représente 80% de l’offre, un pourvoyeur d’emplois et un service à coût quasi nul pour les pouvoirs publics. Par contre, ce secteur est source de nombreuses externalités négatives :
Les différents services de transport artisanal ont fait face à l’inexistence, aux carences et au déclin de l’offre de transport public institutionnelle de la SOTRA et des taxis horokilométriques et ils représentent le principal mode de déplacement motorisé disponible pour les populations.
Aujourd’hui, le transport artisanal assure une part modale dominante dans les systèmes de mobilité du Agglomération du Grand Abidjan.
Outre l’importance de la part modale que représente le transport artisanal de l’Agglomération du Grand Abidjan, le rôle crucial de ce secteur dans les sociétés et les économies se manifeste par le nombre d’emplois qu’il génère, directement ou indirectement.
Les artisans transporteurs perçoivent toute tentative d’amélioration de la mobilité comme une menace de leur revenus à des moyens de transport modernes afin de les extirper du système. Cette perception est pourtant aux antipodes de l’engagement du Gouvernement qui a fait du social le pilier de sa gouvernance et qui est toujours à l’écoute du peuple à travers plusieurs forums dont le cadre créé avec les acteurs de tous les secteurs économiques parmi lesquels figure le transport qui y tient une place de choix.
La création du Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA) est plutôt la volonté de de l’Etat, de corriger les dysfonctionnements du transport artisanal et l’intégrer au système de transport global de l’Agglomération du Grand Abidjan afin d’améliorer la qualité de service et d’assurer la rentabilité de ses activités.
L’appui à la professionnalisation des chauffeurs et des entrepreneurs du secteur artisanal des transports, par la formation de 5 000 chauffeurs et 1 000 gestionnaires d’entreprises de transport en collaboration avec l’OSER, sur la base de programmes élaborés par le Ministère des Transports.
Mise en œuvre d’un système de protection sociale pour les employés du secteur des transports artisanaux à travers :
Dans le cadre du Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA), il est prévu le renouvellement de la flotte de 2 000 taxis communaux et de 1 000 minicars par le mécanisme de mise à la casse des véhicules vétustes.
A cet effet, le projet facilitera l’accès des transporteurs artisanaux aux crédits acquéreurs pour l’achat de véhicules à des prix préférentiels et des facilités de remboursement.
La modernisation du transport artisanal avec un modèle économique adapté garantira la rentabilité des activités de transport.
Il est également prévu le développement de centres d’alphabétisation, de réhabilitation et d’autres types de formation dans les gares réaménagées par le projet.